Collection d’art asiatique

Infatigable chasseur de trésors, tout au long de sa carrière Bürgi a réalisé de nombreuses découvertes dignes des plus grands musées comme le prouve sa collection d’art asiatique.

Ci-dessous, une brève sélection de quelques uns de ces trésors…

Statue khmer datant du Xème siècle en grès beige représentant Vishnu.

Vishnu est l’un des dieux les plus importants de l’hindouisme. Il est considéré comme le conservateur et le gardien des Hommes et apparait sur la Terre pour rétablir l’ordre des choses et assurer la pax lorsqu’une menace plane. Cette apparition se fait sous diverses incarnations qui sont dit des « avatars ».

Ces avatars se diversifient selon les évènements mais les plus célèbres avatars sont « Rama » qui signifie le héros et « Krishna » qui signifie l’impitoyable guerrier.

Cette statue est issue d’une collection française en date de 1977 et représente Vishnu dans une posture hiératique sous une forme à quatre bras.

Son visage présente des traits adoucis, il est coiffé d’un diadème noué à l’arrière et surmonté d’une Mukata connée, étagée et délicatement orfévrée.

Il est également vêtu d’un sampot court finement plissé et noué en poche sur une cuisse.

Ganesh est une divinité suprême dans l’hindouisme. Selon une légende populaire, Parvati, l’épouse de Shiva, créa son fils Ganesh, seule, utilisant une terre spéciale, du safran et de la rosée, pour lui tenir compagnie en l’absence de son mari. Un jour, désirant prendre un bain, elle confia à Ganesh la garde de leur maison, lui interdisant de laisser entrer quiconque.
À ce moment-là, Shiva rentra chez lui après une longue période de méditation dans l’Himalaya. Ganesh, ne le reconnaissant pas et obéissant strictement aux ordres de sa mère, refusa de le laisser entrer. Furieux de se voir interdire l’entrée de sa propre maison et ignorant qu’il s’agissait de son propre fils, Shiva dégaina son épée et décapita Ganesh, dont la tête roula au loin et devint introuvable.
En sortant de son bain, Parvati, horrifiée, raconta toute l’histoire à Shiva et exigea qu’il redonne vie à leur fils. Shiva, repentant, promit de remplacer la tête perdue par celle de la première créature qu’il croiserait. Ce fut un éléphanteau, dont il prit la tête pour la fixer sur le corps de Ganesh, le ramenant ainsi à la vie. Ainsi naquit Ganesh, le dieu de la sagesse et des nouveaux commencements.

Cette sculpture en grès représente Ganesh assis en tailleur sur un socle carré. Il avait à l’origine quatre bras, mais ceux-ci ont été mutilés. Cette œuvre est originaire de Pimaï, soit de l’Est de la Thaïlande, et date de la fin du XIIème siècle.

Ganesh, le dieu à tête d’éléphant, incarne une place unique dans le panthéon de l’hindouisme. Il est vénéré pour sa sagesse et considéré comme le destructeur des obstacles.

Le site de Pimaï, d’où vient la sculpture, est considéré comme le brouillon d’ANGKOR VAT. Ganesh, dont l’embonpoint est une caractéristique constante, est ici représenté coiffé d’un couvre chignon.

Exposition d’art asiatique prolongée jusqu’au 15 octobre 2024